chasse aux sorcières dans la région vaudoise en 1448
Martine Ostorero, docteur de l’université de Lausanne et spécialisée dans l’histoire médiévale, écrit une thèse qui porte sur la démnologie1 chrétienne au XVème siècle.
Martine Ostorero s’intéresse principalement à trois procès dans la région veveysanne, ceux de Catherine Quicquat, Pierre Munier, et de Jaquet Durier. Ces trois personnes se retrouvent face à l’inquisition en mars 1448. À cette époque, les « hérétiques » ou « Vaudois modernes » sont traqués par l’Inquisition, ils sont considérés comme contraire à la foi catholique et même accusés de participer au sabbat2 , de se livrer à des orgies sexuelles et de dévorer des enfants.
L’analyse du passage des pages 141 à 165 portera sur la chasse aux sorciers. Pour commencer nous allons introduire la notion du sabbat, son invention et la place importante qu’il avait à cette époque. Puis, nous allons nous intéresser aux liens qui unissent ses trois procès et à la mise en place de cette chasse. Comment les sorciers sont amenés devant l’Inquisition et pour quelles raisons ? Nous allons étudier le rôle important des voisins et des complices dans ces affaires de sorcellerie.
Les caractéristiques d’un hérétique.
À cette époque, l’on considérait les sorciers comme étant des êtres qui pratiquaient le malificum3, liés au Diable par des liens de servitude, et étant aussi des individus surnaturels à but maléfique. On les accusait de dévorer des enfants et de participer à des orgies sexuelles, caractérisés comme ennemi de la nature humaine.
Le sabbat : Fondement de la chasse aux sorciers. (2)
Le sabbat est une cérémonie qui réunit de nombreux sorciers, et qui est présidée par le diable. Durant ces cérémonies, les sorciers concluent un pacte avec ce dernier et s’engagent à renier Dieu et la foi chrétienne, en lui rendant des hommages obscènes. Le diable n’est pas un simple esprit, il prend forme humaine aux côtés des sorciers jusqu’en allant même