Chateau de grignan
« Je trouve que le château de Grignan est parfaitement beau, il sent bien les anciens Adhémars »
C’est en ces termes que dans sa lettre du 21 juin 1671, Marie de Rabutin Chantal, Marquise de Sévigné (1626-1696) s’adresse à sa fille, Madame de Grignan (1646-1705), épouse de François de Grignan et qui vécu une parti de sa vie dans ce château. Le Château de Grignan se situe près du village du même nom, dans la Drôme provençale, à quelques kilomètres de « l’enclave des papes » du Nyonsais. Il est la possession du département de la Drôme depuis 1979 et est géré par un établissement public, Les Châteaux de la Drôme, avec deux autres châteaux (Suze-la -Rousse et le château des Adhémar à Montélimar). Le bourg de Grignan est mentionné dès 1105 sous le nom de castellum gradignanum, mais l’on retrouve des traces d’occupation humaine remontants à l’Age du Bronze. Il connaît un véritable développement aux XIIIe et XIVe siècles avec le rôle grandissant de la famille des Adhémar de Monteil, dont la branche cadette possèdera définitivement la seigneurie de Grignan à partir de 1239 et en prendra le nom (Les Adhémar de Grignan). Le village, comme la plupart des bourgs fortifiés du Moyen Age, est blotti au pied du château et restera ainsi protégé de ses murailles jusqu’à l’extrême fin du XVe siècle. Dès le XVIe, le village s’étend, le grand et le petit faubourg sont crées, la collégiale Saint Sauveur (entre 1535 et 1542) où est inhumée Mme de Sévigné. XVIIe marque le sommet de l’importance et de l’influence de Grignan avec François de Castellane Adhémar, comte de Grignan, mari de la fille de Madame de Sévigné, qui fut entre autre lieutenant général de la Provence. Des hameaux se formèrent dès le XIe siècle près du village comme le hameau le hameau de Bayonne au nord ouest de Grignan. Le château quand à lui fut l’objet de nombreuses modifications tout au long de son histoire et ce jusqu’à nos jours, étant très souvent remanié