Chimi
Prosopopée (à prise de parole par un objet ou une abstraction) : l. 16-17 à C'est comme si on avait une proximité qui s'établit entre Pierre et les phares, comme si Pierre cherchait dans les phares un guide ou une solution à ses problèmes.
- "le phare aérien d'Etouville montrait la route" (l. 22)
- "(…) elle (la lune) avait l'ai du phare énorme et divin allumé (…) pour guider la flotte (…)" (l. 34-37) à Pierre cherche-t-il une présence divine à travers ces éléments ?
B. Un univers fantastique et monstrueux
Champ lexical du cauchemar, du monstrueux : "cyclopes monstrueux" (l. 3), "queues géantes de deux comètes" (l. 6-7), "démesuré" (l. 8), "colosses" (l. 10), "la mer obscure" (l. 15), "l'eau sans limites" (l. 25), "du phare énorme et divin" (l. 35), "la tranchée large et noire" (l. 41-42), "une grande ombre fantastique" (l. 43)
Présence d'un bateau fantôme fantastique comme au début du Horla où le narrateur croit voir un bateau qui n'est jamais passé en réalité. à Ces nombreux termes monstrueux ne sont pas là par hasard : c'est comme si Pierre réveillait les monstres présents en lui.
C. De la dualité à la réconciliation provisoire
Insistance sur le dédoublement : (champ lexical) débat sur l'autre, l'altérité, la gémellité, hésitation / double comme semblable et différent. Cela montre un moment de crise dans la vie de Pierre qui se reflète dans la description.
Cependant : les deux passages au style direct à la fin du texte (l. 39-40 et l. 48-49) montrent un retour au calme, à l'apaisement. C'est une réconciliation provisoire.
(Dans la dernière phrase l'idée de s'enfuir par la mer, comme il le fait à la fin du roman, apparaît.)