Choc petrolier
Mais il faudra des conditions économiques et géostratégiques très particulières pour que l'OPEP réussisse ce rééquilibrage entre importateurs et exportateurs.
En effet, la guerre israélo-arabe de 1967 et surtout celle de 1973 vont servir de détonateur à une modification du rapport de force,
Ainsi, en 1967, les États arabes décrètent, pour quelques mois, une suspension des livraisons de pétrole aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, accusés de soutenir Israël. La même situation se reproduit lors de la guerre du Kippour en 1973, mais d'une façon beaucoup plus dure.
Le 16 octobre, les dix membres de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) décident un embargo complet envers les États-Unis, les Pays-Bas, le Portugal et l'Afrique du Sud, jugés trop pro-israéliens.
Mais surtout, l'OPEP décide de réduire la production de pétrole brut chaque mois, jusqu'à ce que les Israéliens se soient retirés des territoires occupés. De plus, le prix du baril est porté de 3 à 5,12 dollars.
La réduction de la production, évaluée à environ 25 p. 100 en novembre 1973, et la hausse du prix du brut constituent un véritable choc dans les pays occidentaux, d’autant plus que le 23 décembre 1973, l'OPEP fixe le prix du baril à 11,65 dollars, soit, en trois mois, quasiment le quadruple des prix ayant cours. Cette brutale augmentation, qui met fin au pétrole bon marché, n'a pu se réaliser que grâce à une évolution du marché favorable aux pays exportateurs. En effet, depuis