Chronologie - retour sur les événements-clés de la politique d'expulsion des roms
A l’origine, un fait-divers. Un événement tragique, une situation qui dégénère localement, mais qui aboutit à une politique nationale de démantèlement de campements et d’expulsions systématiques. Repères.
21 juillet: un fait-divers, des violences, une réunion
Après la mort d'un jeune de la communauté du voyage, tué par les gendarmes après avoir forcé un contrôle, des violences éclatent dans le Loir-et-Cher. En Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy annonce la tenue d'une réunion le 28 juillet à l'Elysée sur les «problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms».
28 juillet: Brice Hortefeux lance l’offensive
A l’issue de la réunion, le ministre de l’Intérieur annonce le démantèlement sous trois mois de la moitié des quelque 600 «camps ou squats» illégaux recensés selon lui en France. «Il y a, dans cette communauté, des comportements qui ne sont pas acceptables», justifie-t-il.
30 juillet: le discours de Grenoble
Nicolas Sarkozy annonce le lancement d’une «guerre nationale» contre la délinquance qui va durer «plusieurs années». Dans un discours ultra-sécuritaire, prononcé à Grenoble après des violences provoquées par la mort d’un braqueur abattu par la police, le chef de l’Etat revient sur les campements illégaux de Roms, dont il confirme avoir demandé le démantèlement.
17 août: Hortefeux persiste et signe
Le ministre annonce à Toulon que «ce sont quelque 700 Roms qui seront raccompagnés dans leurs pays d'ici la fin du mois». Les démantèlements et évacuations ont déjà commencé.
19 août: la sourde oreille aux critiques de l’Europe
La Roumanie, la Bulgarie et l’Union européenne critiquent la politique menée par la France. Le Quai d’Orsay se défend en affirmant que les mesures décidées à l’encontre des Roms en situation irrégulière sont «pleinement conformes aux règles» fixées par l’UE.
30 août: «La France n’est pas un