« Godard n'a cessé d'approfondir ses recherches formelles, basées sur une constante remise en question du matériau filmique, ainsi que sa science du montage, qui s'apparente plus chez lui à un collage d'impressions qu'à une recherche de cohérence narrative classique. »
Expliquez par des exemples de scènes précises.

Pierrot le Fou est l’œuvre d’un grand réalisateur du XX ème (et XXI éme siècle), Jean-Luc Godard, qui tout au long de ses œuvres filmiques a exprimé un recul critique sur sa société, la politique, la vie elle-même et sur l’art qu’est le cinéma. Il est le représentant de la nouvelle vague. Pierrot le Fou fut réalisé en 1965. Il est inspiré d’un roman de Daniel White : Le démon d’onze heures. C’est l’histoire d’un homme : Ferdinand Griffon qui vit avec sa femme et leurs enfants. Il vient de perdre son emploi à la télévision. Un soir, alors qu'il revient d'une désolante soirée mondaine chez ses beaux-parents, il réalise que la baby-sitter qui était venue garder ses enfants est un ancien flirt, Marianne Renoir. Il décide de tout quitter et de partir avec elle vers le Sud de la France, dans un grand périple où se mêleront trafic d'armes, complots politiques, meurtres, mais aussi poésie, déchirements amoureux, liberté, désir d’absolu A travers ce développement, nous nous intéresserons à la construction filmique, c’est-à-dire aux différents procédés que le réalisateur utilise pour induire le message qu’il souhaite transmettre à son audience.
Dans un premier temps nous verrons quel intérêt Godard donne à son film.
Dans un second temps nous finirons par comprendre comment le réalisateur mais en avant son film par des pratiques originales qui caractérisent sa « science du montage ».

Le film débute par une définition du cinéma donné par Ferdinand à seulement quelques minutes du début. Alors qu’il se demande où est la baby-sitter, sa femme lui dit qu’il l’a encore laissé aller au cinéma pour la troisième fois cette semaine. Il lui répond alors :