Citations sur le roman
Stendhal : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l'homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d'être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l'inspecteur des routes qui laisse l'eau croupir et le bourbier se former ».
Stendhal : « Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend les sons, c'est l'âme du lecteur ».
Flaubert , lettre à Louis Bonenfant, 1868 : « Un nom propre est une chose extrêmement importante dans un roman, une chose capitale. On ne peut pas plus changer un personnage de nom que de peau. »
Flaubert, lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852 : « Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style [...]un livre qui n'aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait invisible, si cela se peut. Les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière ; plus l'expression se rapproche de la pensée, plus le mot colle dessus et disparaît, plus c'est beau ».
Flaubert, lettre à Louise Colet, 9 décembre 1852 : « L'auteur, dans son œuvre, doit être comme Dieu dans l'univers, présent partout, et visible nulle part ».
Georges Sand, lettre à Flaubert du 12 janvier 1876 : « L'Education sentimentale a été un livre incompris, je te l'ai dit avec insistance, tu ne m'as pas écoutée. Il y fallait ou une courte préface ou dans l'occasion, une expression de blâme, ne fût-ce qu'une épithète heureusement trouvée pour condamner le mal, caractériser la défaillance, signaler l'effort. [...] quand on ne nous comprend pas, c'est toujours notre faute » .
Balzac, avant-propos de 1842 à La Comédie humaine : « En dressant l'inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les