Citoyenneté et empire a rome
L’extension du droit de cité est une des caractéristiques de la politique romaine. Comme dans toutes les cités grecques, les droits politiques à Rome ne concernent que les hommes libres ayant le statut de citoyen. Mais à la différence des cités grecques, Rome a étendu progressivement son droit de cité d’abord aux habitants des villes italiennes soumises à la domination romaine, puis à un nombre de plus en plus important de notables provinciaux et enfin à l’ensemble des habitants de l’empire.
Le droit de cité c’est le droit de participer aux prérogatives des citoyens. Il s’acquiert à la naissance ou par affranchissement. Il englobe plusieurs droits politiques (droit de vote, droit d’éligibilité, droit de servir dans la légion…) et civils (droit de posséder un bien et de le transmettre par héritage, droit de se marier légalement…). On ne peut détenir qu’une partie de cet ensemble, par exemple les citoyens de droit latin possèdent le droit de vote, non celui d’éligibilité. Le droit de cité est progressivement étendu jusqu’à l’édit de Caracalla en 212 qui le reconnait à tous les individus libres de l’Empire.
Comment et pourquoi les empereurs ont étendu la citoyenneté romaine dans leur empire ?
I. Une diffusion individuelle
A. Le privilège d’être citoyen
|« Comme Auguste jugeait important de maintenir le peuple romain sans mélange et intact de toute intrusion de sang étranger […], il ne |
|distribua que chichement le droit de cité romaine […]. A Tibère qui demandait la citoyenneté en faveur d’un Grec de ses clients, il |
|écrivit : “Je ne la lui attribuerai que si vous me démontrez de vive voix à quel point votre demande est justifiée” ; de même, il le |
|refusa à Livie qui sollicitait le droit de cité pour un Gaulois qui payait un impôt, mais il offrit l’immunité fiscale en déclarant : |
|“Il m’est plus facile de soustraire quelque chose au fisc que de brader le privilège de