La famille Clemenceau[modifier] Né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds, petite bourgade vendéenne, Clemenceau affirmera plus tard « C'est au caractère vendéen que je dois le meilleur de mes qualités. Le courage, l'obstination têtue, la combativité »2. Sa famille paternelle, de très ancienne bourgeoisie protestante, habite une gentilhommière, l'Aubraie, dans la commune de La Réorthe, en Vendée, région de tradition royaliste et catholique. Son arrière-grand-père, Pierre-Paul Clemenceau (1749-1825), était médecin des Armées de l'Ouest pendant la guerre de Vendée, puis sous-préfet de Montaigu et député du Corps législatif en 1805, au début du Premier Empire3,4. Son père, Benjamin Clemenceau (1810-1897) est médecin ; c'est un républicain engagé, progressiste, farouchement athée qui aura une grande influence sur Georges, le second de ses six enfants, en lui transmettant les idéaux révolutionnaires et la haine de toute monarchie5. Il a participé aux Trois Glorieuses de 1830 et, lors de la Révolution de 1848, il a créé, une « Commission démocratique nantaise3 ». Détenu une brève période à Nantes au lendemain du coup d'État du 2 décembre 18513, il est arrêté après l'attentat d'Orsini de 1858 et soumis, sans procès, à la transportation vers l'Algérie en vertu de la loi de sûreté générale3. Il est toutefois libéré avant d'embarquer à Marseille, grâce à l'indignation de Nantes3 et à l'intervention de son collègue Pierre Honoré Aubinais, médecin nantais et bonapartiste de gauche, proche de Jérôme Bonaparte [réf. incomplète]6, et mis quelque temps en résidence forcée à Nantes3. Outre ce fond républicain, marqué par le buste de Robespierre sur la cheminée, son père lui enseignera la chasse, l'équitation et l'escrime : en 1890, Clemenceau sera le nègre de son ami James Fillis pour ses Principes de dressage et d'équitation7. Sa mère, Sophie Gautereau (1817 - † Hyères le 20 avril 1903), qui lui enseignera le latin (il connaîtra également le grec), est issue