CM Droit P Nal 1
Le droit pénal est le plus connu des justiciables, le plus populaire, le plus médiatisé.
Il est lié aussi au quotidien : violence routière, incivilités mineures. Le droit pénal pose les interdits fondamentaux de la société, ses règles constituent le fondement de toute vie en société. Le droit pénal hérite de la morale judéo-chrétienne et de la philosophie humaniste.
Il est utile de poser la liste des interdits qui délimitent le champ de nos libertés. La réponse de la société se doit d’être exemplaire pour entretenir la force de l'interdit. (Le procès du personnel médical pour euthanasie, l'affaire médiatisée des barbares cf Charlie hebdo). La procédure devant la cour d'assises évoque une mise en scène : Maître Bergès par exemple. La transgression à la norme pénale et la punition qui y est accolée fascine l'opinion publique.
Les principes de justice et d'égalité s’expriment de manière très forte : la loi pénale promeut de grands principes comme l'égalité devant la loi qui figure à l'article 1 et 6 de la DDHC. Et ces principes sont repris par le Code de Procédure Pénale (CPP) : «Les personnes se trouvant dans des conditions semblables et poursuivies pour les mêmes infractions doivent être jugées selon les mêmes règles».
Le principe de la légalité des délits et des peines.
Le principe de la proportionnalité de la peine à la gravité de l'infraction. Ce principe constitue la base de toutes les normes de procédures pénales. En effet le législateur comme le juge doivent se conformer à ce principe qui correspond au précepte de Beccaria1 qui énonçait : « pas plus qu'il n'est juste, pas plus qu'il n'est utile ».
Violer ce principe c'est porter une atteinte excessive au droit à la liberté concernée.
Ce principe a fait l'objet d'une proclamation générale inscrite dans le CPP : «Les mesures de contraintes dont la personne suspectée ou poursuivie peut faire l’objet [...] doivent être strictement limitées aux nécessités de la procédure, proportionnées à la