Co7mmentaire la peste
Avec La Peste, Camus crée une rupture avec ses précédents romans et annonce la couleur des autres à venir ; il se situe entre son « cycle de l’absurde » comme il le dit lui-même dont l’un des livres représentatifs est L’Étranger, réflexion sur la condition humaine, et son « cycle de la révolte » qui, notons, intervient après la seconde guerre mondiale, mais qui semblait inévitable à Camus dans le sens où la révolte est le moyen de vivre l’absurde. En effet, la seule résolution de l’absurde, basé sur le non-sens de la vie, serait le suicide. La révolte, c’est connaître son destin fatal et néanmoins l’affronter, idée développée tout au long de La Peste : les personnages savent qu’ils peuvent mourir d’un jour à l’autre, que c’est inévitable mais continuent pourtant de se battre.
Dans La Peste, Camus nous raconte le quotidien des habitants de la ville d’Oran pendant la Peste, alors que la ville a été fermée pour éviter toute contamination. Cette œuvre est une métaphore de l'occupation lors de la seconde guerre mondiale. On peut y retrouver les idées anti-nazies d’Albert Camus, mais ce roman peut aussi être considéré comme le récit d’une lutte constante entre le Bien et le Mal. Ce roman est composé de cinq parties distinctes, ce qui nous rappelle la construction des tragédies classiques et renforce ainsi cette idée de lutte du Bien contre le Mal.