La guerre du Kippour (du 6 au 24 octobre 1973) a abouti à redessiner les frontières d’Israël (qui perd une portion de territoire du Sinaï, avant restitution complète à la suite des accords de Camp David) et a permis aux Arabes d’effacer quelque peu l’humiliation des précédents conflits. Par la suite, les relations entre Israël et l’Egypte se sont améliorés. En effet les accords de camp David signés le 17 septembre 1978 à Washington entre Israël et l'Égypte, définissaient le cadre d'un traité de paix entre les deux pays. Ces accords résultent de l'initiative personnelle du président égyptien Anouar El-Sadate, successeur de Nasser. Après la guerre du Kippour, le président Sadate a cherché à dénouer un conflit qui durait depuis 1947. Pour la première fois depuis trente ans, il semblait qu'on pouvait arriver à un accord avec un adversaire acharné d'Israël; dans les pays arabes, la réprobation fut quasi unanime et entraîna la formation d'un front du refus par la Syrie. Les négociations furent laborieuses, et l'intervention du président américain Jimmy Carter fut à plusieurs reprises nécessaire pour consolider la position du président égyptien. Du 5 au 17 septembre 1978, négociateurs israéliens et égyptiens mirent en place le cadre de l'accord et le 17 septembre, Anouar al-Sadate et le Premier ministre israélien, Menahem Begin, paraphaient les accords. Aux termes des accords, Israël s'engageait à restituer l'ensemble du Sinaï, mais pas la bande de Gaza qui était territoire égyptien avant 1947. Les négociations reprirent ensuite avec lenteur, et le traité de paix définitif fut signé le 26 mars 1979 sur la pelouse de la maison-blanche. Pour la première fois depuis sa création en 1948, l’état juif établissait des relations avec un pays arabe. Pour autant Israël n’était toujours pas en sécurité, elle dut se préoccuper de la guerre du Liban. Le conflit libanais, qui débuta en 1975, cristallisa les oppositions entre les diverses confessions religieuses : chrétiens