Colonialisme britannique au xixème sièle
Les premières lignes de l’histoire coloniale se sont écrites sans les britanniques. Après la découverte de l’Amérique en 1492, les espagnols et les portugais occupent les ¾ du continent américains, fondent des comptoirs en Indes et en Afrique. Puis c’est le tour des hollandais et des français de les imiter ; les premiers s’installant durablement en Indonésie et créant des ports comme celui de la Nouvelle Amsterdam (qui deviendra par la suite New York) et les seconds par l’annexion du Québec et de la Louisiane entre autres. Les britanniques quant à eux, débarquent en Amérique du Nord en 1607 et y fondent leur première des treize colonies américaines. Si l’indépendance de ces dernières le 4 juillet 1776 marque un coup dur à la volonté expansionniste du Royaume Uni (du fait qu’elles étaient leurs plus anciennes et plus lucratives colonies), il se retrouve néanmoins à la tête d’un ensemble de territoires comprenant le Canada (gagné à la France lors de la bataille de 7 ans), de nombreux comptoirs en Inde (administrés par la très puissante Compagnie des Indes Orientales) et en Amérique du sud (Belize et la Guyane britannique notamment), d’ilots dans les Caraïbes, de la colonie blanche du Cap et du sud de l’Australie… et ce à l’aube du XIXème siècle.
Confortée par la victoire de sa flotte à la bataille de Trafalgar en 1805 face aux forces françaises et espagnoles, la marine britannique va s’assurer la suprématie dans les mers tout au long du XIXème siècle, ce qui va lui permettre de régir la nouvelle thalassocratie alors en construction et d’étendre ses conquêtes de plus en plus loin de par le monde.
L’attitude du Royaume Uni lors du Congrès de Vienne de 1814-1815 témoigne du désintérêt qu’il porte vis à vis des affaires continentales. N’ayant que faire des conquêtes en Europe, il veillera à ce que l’Autriche ne s’accapare trop de pouvoir au risque qu’elle devienne une nouvelle puissance dominante sur le continent, au même titre que Napoléon, afin