Comique de caractère
Il existe 4 sortes de comique : le comique de mots, le comique de gestes, le comique de situation et le comique de caractère.
Le comique de mots repose sur plusieurs procédés :
- la répétition d'un même mot ayant plusieurs sens : la ville de « Caen » et l'adverbe interrogatif « quand », Troie et le chiffre trois, etc.
- le quiproquo : deux personnages croient parler de la même chose. Dans l'Avare, Harpagon parle de sa cassette que son intendant Valère lui aurait volée, or Valère veut parler de son amour pour Elise, la fille d'Harpagon. Les deux sont « chères », « précieuses », « douces », etc. Il y a donc un malentendu, qui se lève progressivement quand Valère parle des yeux d'Elise et Harpagon s'interroge : les yeux de ma cassette !
- l'ironie fait partie de ce comique de mot : Argan se croit malade, et veut marier sa fille à un médecin, sa servante, malicieuse répète que son maître est bien « malade », au sens mental et non physique ! Dans la même pièce la servante ironise les médecins qui se plaignent que leurs patients veulent être guéris à tout prix (à cause servent les médecins dans ce cas !!)
- des parallélismes de construction évoquent le comique de mot. Harpagon parlant de mariage à sa fille, Elise : « Si, ma fille, cela sera/Non, mon père, cela ne sera pas », etc.
- un langage en décalage par rapport à une situation est comique : un registre de langue familier lors d'un dîner mondain, par exemple. -l'absurde : Au XXème siècle, Ionesco développe le langage de l'absurde. Dans la Cantatrice Chauve, on sonne à la porte, un personnage se lève : rien. Cela se répète trois fois. Conclusion des personnages : quand on sonne à la porte c'est qu'il n'y a jamais personne ! La logique est totalement inversée, nous sommes prêts du syllogisme.