Commedia dell arte
I ) Les origines antiques
On trouve les premières traces de la Commedia au Moyen Age, à l’époque où l’on joue des farces dans les divers dialectes des régions d’Italie. C’est un divertissement pour le grand public. Ces troupes se composent d’acrobates, de ménéstrels, de comédiens qui ont choisi de rompre avec le texte écrit, en utilisant simplement un canevas. A partir d’une intrigue simple, ils improvisent des comédies mêlées de chants, de danse, d’acrobaties, à travers des personnages stéréotypés et des situations burlesques. A l’exception des rôles amoureux, tous les acteurs portent des masques.
A l’époque romaine, l’atellane fait figure d’ébauche de la commedia dell’arte. L’atellane, au milieu du IIème siècle avant J.-C., était en effet une farce burlesque, souvent obscène. Elle mettait en scène quatre personnages stéréotypés et masqués : Maccus, le glouton, Bucco, l’imbécile bavard, Pappus, le vieux gâteux et Dossennus, le bossu plein de malice. Le spectacle reposait également sur un canevas, mais laissant toutefois un large champ fertile d’improvisation.
Quelle différence alors avec la Commedia dell’arte ? En effet, s’il existe déjà les masques, des personnages fixes et les canevas, il faut constater que l’atellane va au fil du temps, surtout lors de la chute de l’Empire romain, se dégrader et tomber dans un genre tout à fait obscène et débauché. Ainsi ce genre donnera finalement naissance à la Commedia dell'Arte (dont les personnages de Pantalon, Polichinelle et le Docteur sont issus.)
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Bucco : Maccus :Dossennus :
Dans les années 1600, les gouvernements espagnols et français essayèrent de censurer ce répertoire, mais ce comique finit par s’intégrer au fur et à mesure dans les formes de théâtre "nobles". On voit nettement son influence dans les comédies de Molière (Les Fourberies de Scapin) et de Marivaux (Arlequin poli par