Comment ces dialogues de roman contribuent-ils à la construction des différents personnages ?
Lorsque les personnages prennent la parole, c’est souvent pour faire avancer l’action mais on apprend aussi des informations sur eux à travers différents détails. Premièrement, le langage du personnage est assez révélateur de son éducation, sa classe sociale, ses origines ou de sa perception du monde. C’est donc un élément majeur de sa construction. Dans l’Assommoir, Zola s’est efforcé de restituer le langage du peuple, un langage assez familier, c’est celui de Clémence par exemple. Elle emploie un vocabulaire assez courant et grossier « se dépiautaient » (l.3), « quelle roulée !» (l.4), « c’était à mourir de rire » (l.5), « elle a pris ses cliques et ses claques » (l.7), « échalas » (l.6). La structure de ses phrase n’est pas travaillée non plus « qu’est –ce qu’on sait ! » (l.2) et il manque beaucoup de détails quand elle raconte : « l’autre soir » (l.3), « il y en avait deux… » (l.3). Contrairement à Emma Bovary ou Léon dans Madame Bovary, qui semblent être mieux éduqués, la construction de leurs phrase est plus soigneuse, le vocabulaire est plus large et gracieux. On peut le voir nettement quand Léon décrit les montagnes suisses, une description très riche. En effet ils appartiennent aux différentes classes sociales, Emma Bovary et Léon sont des bourgeois alors que Clémence vit dans un milieu ouvrier. Deuxièmement, le sujet de leur conversation est aussi révélateur du caractère, de la personnalité des personnages. Pendant que Emma Bovary et Léon contemplent la nature, Homais décrit la maison dans son confort matériel. Ce qui crée un contraste entre ces deux couples qui ne partagent pas le même enthousiasme, d’un côté on a des rêveurs qui parlent d’élévation d’âme, et de l’autre côté des réalistes qui visitent la maison. Dans le texte 3 l’Assommoir, le sujet de conversation semble être d’un niveau encore plus inférieur, elles parlent des bagarres