I. Introduction générale
Mésopotamie : Irak actuelle  signifie le pays entre deux fleuves (L’Euphrate et le Tigre)
L’art de soigner est universel, c’est un dénominateur commun à toutes les sociétés humaines. A un stade précoce de l’histoire, la médecine se pratique toujours dans un contexte magico-religieux, d’où sa précarité. Ce n’est que lorsque la médecine s’affranchit de la religion qu’une pensée médicale organisée peut se construire. Dans ces premiers cours, les civilisations évoquées sont toutes placées sous le signe de ce lien entre religion et médecine : la Mésopotamie, l’Égypte et la Grèce archaïque.  Si l’homme est malade, c’est qu’il a offensé les Dieux d’une façon quelconque et ceux-ci se vengent et vont sanctionner l’individu en question à coup d’ulcères, de grippes, de peste…
La maladie est donc conçue comme une punition de Dieu.
La tâche du médecin consiste à retrouver la faute, l’affront qui a provoqué la colère des Dieux. Pour la retrouver, il questionne le patient, analyse ses rêves, et parfois il cède d’augures (c'est-à-dire qu’il va examiner de quel côté vole les oiseaux quand il est avec le patient, analyse le foie d’un animal sacrifié,..). En plus de ces opérations, le médecin se livre à un examen clinique. Tout malade est présumé coupable et la guérison ne s’obtient que lorsque le Dieu irrité se réconcilie avec sa victime, pour se réconcilier le Dieu a du se voir offrir beaucoup de présents, incantations,…
Jusqu’à Hippocrate, (Vème siècle avant JC), c’est donc cet arrière plan religieux qui prévôt et le médecin se confond bien souvent avec le prêtre. Cela dit, au quotidien, les soigneurs essaient de soulager des gens par des potions, des emplâtres, … et ces soigneurs là ne se référent pas à la religion.

Introduction au cours de la médecine mésopotamienne
La civilisation mésopotamienne a été active entre le VIème et le 1er millénaire avant JC. Les plus anciens textes médicaux connus datent du 3ème millénaire et sont attribués