Comment les banques participent-elles à la création monétaire ?
Au plan matériel, cela s'est d'abord traduit par la récolte de biens ayant une valeur reconnue (métaux précieux etc) ou leur fabrication (frappe de pièces, impression de billets), ou de plus en plus de nos jours par un jeu d'écriture dans un livre comptable (inscription d'un montant au crédit d'un client par un établissement financier en contrepartie de l'engagement d'un emprunteur).
Sous l'empire de la monnaie métallique (argent ou or), la masse monétaire était directement liée à la quantité de métal disponible, en fonction du destin des mines (découvertes, épuisement, ruée vers l'or) et des autres flux de métal (commerce, pillage, tribut et rançon, etc.).
Dans le monde contemporain, l'essentiel de la monnaie est scripturale, créée par le crédit (émission de dette échangeable) dans les limites qui sont imposées aux établissements de crédits (réserves obligatoires etc.) et détruite par extinction des dettes sous-jacentes (par remboursement ou autre) ; la masse monétaire évolue constamment.
Les monnaies non fiduciaires et fiduciaires
Monnaie non fiduciaire
On parle ici d'instrument monétaire ayant une valeur propre, dont le meilleur exemple est une pièce d'or ou d'argent d'un poids et d'un titre fixé.
La création en est très simple, il suffit (dans notre exemple d'une pièce) de prendre du métal et de le mettre en forme. Les États s'en sont progressivement attribué le monopole, mais sans ces contraintes légales l'émission est à la portée de tout acteur économique disposant du métal en quantité suffisante.
Création de monnaie fiduciaire
Les monnaies ayant une valeur propre égale à leur valeur faciale (comme les pièces de métal précieux) ayant quasiment disparu, il ne reste aujourd'hui que des monnaies fiduciaires, qui sont en principe représentatives de biens de valeur ou de créances.
Le principe de la création de