Comment sortir de la crise?
Comment sortir de la crise ?
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Warner
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La réponse de Morningstar Morningstar examine chaque année l’évolution des encours des OPCVM en Europe. Quelles grandes tendances peut-on observer depuis la crise dans l’univers des sociétés de gestion ? Jean-François Bay. Les gérants spécialisés indépendants sont favorisés, qu’ils soient français (Carmignac, Comgest ou Mandarine) ou anglo-saxons (Templeton, Fidelity ou Pimco). À l’inverse, les filiales de banques ou de compagnies d’assurance souffrent. Cela s’explique notamment par le fait que les particuliers comme les institutionnels ont été déçus par les fonds benchmarkés, avec une faible [1]. Le résultat de cette gestion industrielle, largement produite par les grands réseaux, était une performance plutôt en dessous qu’au-dessus du benchmark, de même qu'un mimétisme fort entre gérants. Les investisseurs ont reçu la performance du CAC 40, par exemple, moins les frais de gestion. Aujourd’hui, ils ne veulent plus de cette gestion « tiède ». Pour la remplacer, deux grandes stratégies ont été mises en place. Une stratégie « froide » : l’investisseur veut connaître son rendement final au moment d’entrer dans un produit financier. D’où le succès des comptes à terme pour les trésoriers, des livrets bancaires pour les particuliers ou des obligations d’entreprises ou bancaires pour les institutionnels. Ainsi, la prise de risque demeure limitée, la faillite d’une grande entreprise ou de la banque étant peu probable. Cette tendance traduit bien que la surprise à la baisse est devenue insupportable. Les autres solutions qui profitent de cette attitude sont les placements dits « refuge », comme l’immobilier (les encours des SCPI ont été multipliés par trois l’an dernier, une progression jamais constatée précédemment) ou encore les fonds en euros sur l’assurance vie. En effet, malgré la baisse des rendements, les contrats en euros maintiennent des niveaux de collectes satisfaisants. Cette