Comment l’écriture de ces trois textes de théâtre rend-elle compte du processus de transformation des personnages ?
La transformation de Jean est donnée à voir à travers les didascalies, les propos du personnage montrent juste qu’il ne pense plus en humain (à l’exception du « Pardon » dernier reste de civilité humaine). Cette transformation est également soulignée et ponctuée par les questions et exclamations de Bérenger qui manifeste par là son étonnement et son effroi. Ici, c’est le personnage qui relate sa transformation, il en fait un récit détaillé devant un autre personnage qui n’a pas d’autre fonction que celle de justifier ce récit et d’exprimer son émotion à la toute fin de l’extrait. Sa remarque contraste avec la description du Dr Jekyll qui révèle l’impression de puissance et le plaisir qu’il a pris lors de sa transformation, elle doit rappeler au spectateur la dimension monstrueuse de celle-ci.
Par des procédés différents, ces trois textes mettent en scène une transformation qui a (ou semble avoir (texte C)) lieu sous les yeux du spectateur. Chaque extrait met l’accent sur une dimension particulière de la transformation : dans le texte A, Giraudoux insiste sur l’appartenance à la condition humaine et ses implications, Ionesco souligne l’aveuglement qui accompagne la métamorphose en animal et Christine Montalbetti fait exprimer à son personnage ses émotions et ses