Commentaire acte 1 scene 7
Cette scène brève, dense et rapide présente donc la situation de Chérubin que menace le Comte.
A. Les informations données consistent d’abord en l’arrivée de Chérubin "accourant". Cette 1e didascalie caractérise l’extrême jeunesse du personnage, sa mobilité et elle suggère l’émotion de l’enfant, chassé du château. (L.5 : "Suzanne, il me renvoie").
Chérubin ne compte plus que sur le pouvoir de sa "belle marraine" (l.15), la Comtesse dont nous apprenons qu’il est le filleul. Elle seule peut apaiser le courroux du maître, ce que Chérubin énonce dans cette hypothèse l.15 : "Si Madame, ma belle marraine ne parvient pas à l’apaiser..."
Le page vient donc chercher de l’aide auprès de Suzanne qu’il souhaiterait voir intercéder en sa faveur et l’expression l.1 "Depuis 2h, j’épie le moment de te trouver seule.." montre qu’il se cache.
B. Une scène encadrée par un même danger
Elle s’ouvre sur l’annonce d’une sanction "moi, je vais partir" et le récit d’un affrontement "il s’est mis dans une fureur en me voyant".
Le page revit ces terribles moments et mime le Comte brutal et menaçant : l 13-14 : "sortez..."
Certes le jeu va l’aider à surmonter sa peur mais le danger réapparaît en fin de scène : l. 85 "Chérubin voit le Comte entrer..."
C. L’arrivée du Comte
Nous voyons ainsi que le Comte glace les deux jeunes gens par sa seule présence en brisant leur univers ludique. Son irruption fait aussitôt disparaître le page épouvanté.
L’indication scénique "il se jette avec effroi" souligne la violence du geste et l’émotion.
La très brève réplique l.87 "Je suis perdu" a une connotation tragique et renforce ainsi l’imminence et la gravité du danger.
La construction de la scène souligne donc la situation de Chérubin à savoir celle d’un personnage menacé.
Pourtant, malgré l’ombre menaçante du Comte qui projette les personnages vers le drame, la scène est paradoxalement d’une irrésistible gaieté; ce qui nous amène à notre