Commentaire acte ii, scène v
On finit le premier acte ayant présenté tous les personnages aux spectateurs, cependant certains d’entre eux n’ont pas encore eu leur confrontation. Le dramaturge satisfait cette attente dès le début de l’acte II qui est marqué par la présence dominante des valets en scène. De façon logique, le jeu a été construit par Mario pour favoriser les vraies confrontations, respectant les conditions sociales. Suite à l’interrompu de Dorante, qui est venu pour réprimander Arlequin, les deux valets en déguise sont laissés à leur confrontation sur scène. Nous tenterons que l’enjeu de ce passage tient à comment à travers le duo des deux valets se joue un conflit sur la question de l’aveu de la circonstance et l’idée que la question sociale peut tuer l’amour. Cependant, à travers l’aveu de leurs vrais sentiments, le dramaturge pose la question d’un mariage durable.
Marivaux donne une pièce dans laquelle le mécanisme de travestissement fait entrer activement les domestiques dans l’histoire et fabrique pour eux un problème symétriquement de celui des maitres. Chez les valets, on voit à travers cette scène, la manifestation d’une parole empêchée ; une parole qui hésite et recul. Les deux personnages ne peuvent tout dire parce qu’ils sont restreints par les conditions, « la retenue de mon sexe ». Même si Lisette prend conscience de sa condition, la réplique d’Arlequin dévoile le critique du dramaturge sur les mœurs du temps, « elle donne bien d’autres permissions » ; en trop respectant la condition, peut la question sociale tuer l’amour ? Marivaux tente aussi sur la duré d’un tel amour ; même si l’aveu est acquis, peut-il durer. Dès la première réplique de Lisette, « mais que me demandez-vous ? », la question de l’aveu de la circonstance est mise au centre de la scène. Cette forme d’interrogation permet Arlequin, le grand impatient qui a déjà avoué son amour dans la scène 3, à arracher la confirmation de l’amour de Lisette. La réponse de