commentaire article 3 constitution 58
Aujourd'hui, la souveraineté nationale est un concept « acquis » en France. Dans un grand nombre d’autres pays, la réalité est radicalement différente. On peut prendre pour exemple le Venezuela, où ses citoyens se trouvent actuellement privés de voix, sous couvert de ce que l’on pourrait nommer une fausse démocratie. En comprenant la souveraineté nationale comme la détention de l’autorité suprême par la collectivité, on voit bien que l’article 3, alinéa 1 de la constitution met en relation le concept du peuple et de la souveraineté, et dans ce cas on se retrouve bien dans le cadre d’une démocratie.
Rédigé par Michel Debré et Charles de Gaulle en 1958, l’article 3 de la constitution reste encore aujourd’hui dans sa forme originale. Cinquante six ans après, et ce malgré les révisions qui ont eu lieu depuis, l’article 3 reste inaltéré, ce qui lui a donné une sorte de condition de « norme suprême » puisqu’il est devenu intouchable. Il reste une disposition centrale de la constitution parce qu'il encadre l’exercice de la souveraineté nationale. Avoir la notion de souveraineté nationale dans la constitution la convertit en un fait auquel on ne peut pas déroger.
L’article 3 de la constitution du 4 octobre 1958 dans son alinéa premier dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Il lie l’idée de collectivité et de souveraineté nationale, c’est la raison pour laquelle nous nous demanderons comment l’article 3 envisage l’exercice de la souveraineté nationale. Nous aborderons dans un premier temps les conditions d’une souveraineté dite nationale (I) pour arriver à la balance faite par la constitution de nos jours (II).
I - Le concept de la souveraineté nationale et ses implications
Bien que la souveraineté nationale appartienne au peuple (A), nous verrons qu’elle implique l’instauration du système