Commentaire baudelaire "moesta et errabunda"
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Auteur du mouvement romantique qui caractérise la première moitié du XIXe siècle, Charles Baudelaire doit aujourd’hui sa renommé à son recueil Les fleurs du mal publié pour la première fois en 1857 et remanié en 1961. L’unité de cette œuvre est marquée par l’investissement de l’homme de plume qui fera part de tout son cœur ainsi que de toute sa sincérité dans ses poèmes. Le prince des nuées propose d’extraire la beauté du mal à travers sa propre expérience afin de retracé la tragédie humaine. Pour cela, Baudelaire décompose son œuvre en plusieurs sections dont celle de «Spleen et idéal » où l’écrivain tente de guérir son âme à travers ses élans vers l’idéal. Le poème « Moesta et Errabunda » de la section Spleen et idéal traduit parfaitement l’élan que Baudelaire essaye de s’infliger afin de retrouver le paradis de son enfance heureuse trop vite révolue. Mais comme à chaque tentative d’évasion le poète romantique retombe dans les travers de la réalité qui le rendent malheureux et déclenchent son mal être. Les rêves tristes d’évasions, traduction latine du titre du poème, nous révèle la mélancolie de l’auteur. Ainsi, nous pouvons nous demander dans ce poème : comment Baudelaire tente de s’évader vers le paradis de son enfance avant de reprendre conscience de la réalité ? Voici la question qui sera la base de notre analyse en deux temps : pour commencer nous étudierons l’élan du poète vers le paradis, avant de voir que celui est impossible du fait de la prise de conscience de l’auteur.
Dans cette partie nous verrons comment Baudelaire tente de s’évader de la réalité….
Premièrement, dès les premiers vers du poème on constate que le poète suscite du dégout, de la révolte envers le monde dans lequel il se trouve. Ce sentiment de mal être nous est traduit tout au long du poème grâce au jeu d’images que le poète nous livre. Ainsi on peut