Commentaire cahiers de doléance
EXTRAITS DU CAHIER DE DOLÉANCES DU TIERS ÉTAT DU BAILLIAGE DE NANCY
La Révolution Française ne peut pas être dissociée de la grande étape qui la précéda, à savoir les Etats-Généraux. Les Etats-Généraux ont été réunis par le roi le 8 août 1788 pour satisfaire aux aspirations du peuple. Une fois que le roi ait déclaré la réunion des Etats Généraux, un enthousiasme populaire traversa tout le royaume, chacun voulant apporter son appréciation dans les cahiers de doléances. La rédaction de ces cahiers s’est faite selon un processus particulier. Seuls les hommes de vingt-cinq ans et plus, payant des impôts avaient le droit de contribuer à la rédaction qui se déroulait dans les Eglises. Aussi utilisait on le bailliage comme une unité électorale pour l’élection des représentants. Chaque ordre avait son cahier de doléance permettant de réunir les revendications de chacun des ordres. Ces cahiers avaient une valeur juridique particulière puisqu’ils étaient rédigés par des juristes qui allaient à la rencontre des populations pour recueillir leur appréciation mais aussi pour leur soumettre des plaintes déjà préparées par ces juristes. C’est de ce type de document dont il est question dans l’exercice auquel nous nous prêtons. Il s’agit ici d’un extrait du cahier de doléance du Tiers Etat du bailliage de Nancy. Il s’agira alors pour nous d’apprécier la portée de ces cahiers, et plus précisément à travers notre extrait, sur le tenue des Etats Généraux. La question qui semble s’imposer consiste à se demander dans quelle mesure les cahiers de doléances ont ils été le reflet des revendications pour un ordre institutionnel nouveau ? Il s’agira alors d’envisager ces revendications pour une représentation juste dans ces Etats Généraux (1) puis d’apprécier les revendications pour des institutions justes (2).
1. Des revendications pour une représentation juste
Les cahiers de doléances avaient d’abord pour objectif de premier d’obtenir une