commentaire carmen théophile gautier
Le 19ème siècle est marqué par deux mouvements littéraires poétiques qui sont le romantisme, mouvement qui s'oppose à la tradition classique et vise à une libération de l'imagination et de la langue, il privilégie les thèmes de la nature et de l'amour. Et le parnasse, qui recherche le beau, l'art pour l'art, les poètes recherchent l'irréprochable beauté, l'émotion personnelle y est proscrite et les parnassiens, poètes de ce mouvement, ne croient pas en l'inspiration romantique. D'abord un écrivain romantique, Théophile Gautier, poète ayant vécu au 19ème siècle, s'éloigne de ce mouvement pour s’intéresser à l'art pour l'art. En 1857, il publie le recueil Émaux et Camées duquel est tiré Carmen. Ce poème fait référence au poème Carmen de Prosper Mérimée. Dans son texte, le poète fait un blâme puis une éloge de la femme Carmen. Nous verrons comment Théophile Gautier, en changeant le blâme apparent en éloge renforcée, construit avec humour subversif qui bât en brèche les clichés romantiques et les points conservateurs sur la femme.
Théophile Gautier, commence son poème par des termes péjoratifs, « Carmen est maigre », elle possède un maquillage outrageux et elle a la peau brune tel le diable. L'auteur nous présente une figure sombre de Carmen dans le premier quatrain : « trait de bistre », « noir sinistre », « le diable ». Théophile Gautier nous présente une image de la femme très différente de celle de son époque.
Dans le deuxième quatrain, l'auteur passe du blâme à l'éloge de Carmen, les femmes éprouvent de la jalousie envers Carmen et la doxa féminine la considère comme laide. L'auteur passe vraiment du blâme à l'éloge au vers six avec la conjonction de coordination « Mais », les femmes détestent Carmen mais les hommes sont fous d'elle. Dans le premier quatrain Carmen est assimilée au diable avec sa peau brune et dans le reste du poème elle est la femme qui attire tous les hommes, « [