Commentaire CELINE Voyage au bout de la Nuit
A)NOTION PARADOXALE DU HÉROS
-On parle de "fous héroïque" , c'est un paradoxe qui utilise une oxymore.
-On peut penser que le rejet de la guerre de la part du narrateur est une forme d'héroïsme. En effet le fait de ne pas y prendre par est une sorte de dénonciation. Le narrateur ne souhaite pas prendre part à toutes ces horreurs.
-"Comment aurais-je pu moi me douter de cette horreur" c'est un choc pour le narrateur, il prend conscience de la violence de la guerre. "Sale âme héroïque et fainéante", c'est comme ça qu'il se qualifie, la fainéantise est une sorte d'héroïsme, ne pas avoir la foi de participer à la guerre. "âme" a deux adjectifs opposés qui participe à la confusion qu'il y a dans le coeur du personnage.
-"à présent" le narrateur ne peut plus faire machine arrière, il est obligé de participer au massacre, à cette boucherie.
B)ANTI HÉROS
-Le narrateur représente le contraire du héros donc de l'héroïsme et de ses clichés. Il n'a pas les caractéristiques du héros positif. Ce n'est pas un modèle, c'est un jeune soldat effrayé qui a peur face à l'ennemi et qui s'interroge constamment. Il n'a aucune certitude et nous pouvons le voir dans le texte grâce à une ponctuation très forte.
-Il y a de nombreuses phrases exclamatives marquant la stupéfaction : "Et avec quel effroi !", "Que c'était des manoeuvres pour rire qu'on avait voulu faire, et pas des assassinats !", "Mais non !". Il y a aussi de nombreuses phrases interrogatives : "Serais-je donc le seul lâche sur la terre ?", "Dans aucune d'elles, il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ? On ne lui disait donc pas d'en haut qu'il y avait méprise ? Abominable erreur ? Maldonne ? Qu'on s'était trompé ?". Interrogations qu'il se pose à lui-même et auxquelles il n'apporte aucune réponse précise, ce sont des questions rhétoriques, comme le souligne l'adverbe "sans doute", le verbe dans le passage "cela pouvait continuer" et le conditionnel