Thomas More est surtout l’humaniste le plus original d’Angleterre et son chef-d’œuvre, Utopie de 1516 lui immortalise (Benoit-Dusausoy et Fontaine 222). L’Utopie de More a donné son nom à un genre littéraire duquel plus que cent spécimens ont été publier (Turner 16). L’Utopie est un des meilleurs récits utopiques connus, mais La Cité du Soleil de l’italien Tommaso Campanella en 1623 est un autre récit qui a fait une contribution importante à la création du genre utopique. Plus d’un siècle sépare l’Utopie et La Cité du Soleil, mais les similitudes qui sont présentes dans ces deux sociétés utopiques sont irréfutables. On peut déduire une comparaison unique entre ces deux histoires puisque les deux présentent une critique de la société contemporaine en Europe à travers la création d’une société fictive et idéalisée (Benoit-Dusausoy et Fontaine 222). Il est intéressant à observer les changements qui sont incorporés par ces auteurs dans les deux sociétés utopiques. Les deux passages se situent plutôt vers le début des deux œuvres (celui de More est au début du deuxième livre d’Utopie), cependant ils traitent de deux problèmes sociaux assez différents : le matérialisme dans l’Utopie et puis les politiques, les coutumes et les morals dans La Cité du Soleil. Les deux extraits réussissent à représenter la mise en scène des thèmes d’une littérature utopique dans laquelle on retrouve une société idéale et imaginaire qui critique la société réelle, mais qui demande aussi aux lecteurs de questionner si cette société est vraiment un monde parfait. Il demande aussi si ces auteurs ont eux aussi pensé que ces sociétés étaient idéales puisque la présence d’ironie et humeur est surtout évidente à travers les deux travaux ainsi que les ressemblances à La République de Platon. Tout d’abord, les deux auteurs se concentrent sur les mœurs de la société européenne, et More, plus spécifiquement sur la société anglaise. Les remèdes pour tous les problèmes et toutes les fautes de la