Commentaire compose l'avare
Reconnu à travers le monde pour ses différentes œuvres, Jean-Baptiste Poquelin, soit plus connu sous le nom de Molière, est né en 1622 et décédé en 1673. Auteur de nombreuses pièces, il est considéré comme le maître de la Comédie-Française, et est encore aujourd’hui l'auteur le plus joué. L’extrait analysé sera l’acte IV, scène 7 de la comédie L’Avare qu’il a écrite en 1668. Le thème principal de cet extrait est l’avarice, qui sera appuyé avec deux aspects différents, soit en démontrant comment qu’Harpagon attache une importance démesurée à sa cassette ainsi qu’avec la comédie qui a permis à Molière de tourner Harpagon en dérision.
Tout d’abord, l’extrait de Molière démontre comment que le personnage d’Harpagon accorde une importance démesurée à sa cassette qu’il vient de se faire dérober dans son propre jardin. En effet, « sa chère cassette » est pour lui une obsession comme le montre le champ lexical du manque : « tu m’es enlevé », « on m’a privé de toi » (l.12), « j’ai perdu mon support » (l.13), « sans toi » (l.14). Harpagon est si attaché à son argent qu’il le personnifie tel un vrai ami : « mon pauvre argent », « mon cher ami» (l.11). Son obsession pour l’argent est tellement grande que le vol de sa cassette l’anéantit complètement. En effet, à la découverte du vol, Harpagon se pose beaucoup de questions. Les phrases interrogatives des lignes 5 et 6, « Qui peut-ce être ? », « Qu’est-il devenu ? », « Où courir ? », « Où ne pas courir ? » montrent qu’Harpagon ne sait pas comment faire pour retrouver sa cassette, il est accablé. De plus, le choc qu’il a subi à la suite de cette nouvelle lui fait perdre le contrôle de la raison et de ses gestes « mon esprit est troublé, et ignore où je suis, et ce que je fais » (l.9-10) et le conduit à la folie comme le montrent les deux phrases interrogatives : « Eh ! de quoi est-ce qu’on parle là ? » (l.27), « Quel bruit fait-on là haut ? » (l.28).