Commentaire composé Céline Voyage au bout de la nuit
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On connait aujourd'hui les boulversements qu'a produit la Première Guerre Mondiale sur la littérature française. Si une période d'euphorie est notable avec des mouvements comme le surréalisme ou l'émergence du Nouveau Roman, beaucoup d'auteurs ont vu dans la guerre la preuve même de l'absurdité de la vie rendant leurs écrits sombres, noirs. Céline fait parti de l'un d'eux. Marqué par sa participation à la première Guerre Mondiale, il ne va cesser dans ces oeuvres de retranscrire le traumatisme qu'il a vécu. Dans Voyage au bout de la nuit, le pessimisme de l'auteur est omniprésent. Soucieux de faire figurer dans son roman une dénonciation de la société, il n'hésite pas à mettre avant son antinationalisme, son anticolonialisme et bien sur, sa haine de la guerre. Voyage au bout de la nuit, paru en 1932 a énormément fait polémique à cause du style particulier d'un auteur qui était inconnu jusqu'alors. En effet, langage parlé et argot ne cesse de se cotoyer dans l'oeuvre. Qualifié par G. Picon comme "lun des cris les plus insoutenables que l'homme ait jamais poussé", l'oeuvre met en scène un personnage à première vu banal, Bardamu, un soldat qui, dans la première partie du roman se rappelle son expérience de la première guerre mondiale dans les tranchées, son voyage en Afrique (où l'anticolonialisme de Céline fait rage), son voyage aux Etats Unis dans l'entre deux guerres et son retour à Paris. Dans ce passage situé en 1914, le narrateur Bardamu et son colonel sont pris sous le feu des Allemands dans la campagne.
Ainsi, à l'issu de ce passage on pourra se demander en quelle mesure le style célinien met en avant l'horreur et l'absurdité de la guerre ?
Pour répondre à cela nous verrons dans un premier temps comment l'utilisation d'un narrateur ingénu permet de retranscrire l'horreur de la guerre, ensuite, nous étudierons l'opposistion du "moi" et des "autres, avant de nous intérésser à la dénonciation explicite de la guerre dans cet extrait.
1ère partie : Un