Commentaire composé "la gazelle du sultan"
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L'extrait qui nous est ici donné à commenter est une prose narrative fictionnelle. En effet, ce récit est tiré du roman intitulé Les derniers jours de l'Arabie heureuse écrit en 1935 par Henry de Monfreid. Plus précisément, il s'agit du chapitre X ayant pour titre révélateur : La gazelle du sultan. Cette narration se déroule dans un cadre spatio-temporel précis et réaliste, où évoluent des personnages de l'Histoire. Le chapitre X conte l'existence de la gazelle du sultan du Yémen Yaya et d'un ami de Sa Majesté nommé Osman. Celui-ci va mettre en place un stratagème qui consistera à tester l'amitié que lui porte le sultan et à le révéler à sa vraie nature. Pour mieux apprécier la portée de cet acte, tel que le dépeint Henry de Monfreid, nous nous attacherons tout d'abord, dans une première partie, à étudier le « portrait » qu'il fait de la gazelle, personnage du récit à part entière. Puis, dans une seconde partie, nous mettrons en lumière la réaction d'Osman, constituant l'élément perturbateur de la nouvelle.
Tout d'abord, nous allons nous intéresser à la description méliorative instaurant un éloge de la gazelle. Son histoire commença tragiquement pour se terminer en véritable conte de fée grâce à l'adoption du sultan. Pour illustrer l'historique de vie de l'animal, le narrateur réalise une description symbolique faisant appel à la fatalité et à la providence. En effet, la gazelle, ayant évolué dans un milieu sauvage a échappé à son destin. Aussi, pouvons nous citer la phrase :« Un pâtre l'avait trouvée...du chevreau qu'on avait fait rôtir ». A travers celle-ci nous pouvons remarquer que la gazelle à été, dès sa naissance, prédestinée à périr par le feu. Le narrateur omniscient, après nous avoir démontré que la gazelle du sultan était exceptionnelle de par son entrée dans la vie, amène une notion antithétique en construisant une description basée sur l'objectivité et en rabaissant la gazelle à son règne réel, à savoir, être un animal, commun et banal. Nous pouvons