Commentaire composé : Le Lac, Alphonse de Lamartine (1820) Le Lac est un poème extrait des Méditations poétiques, recueil de vingt-quatre poèmes écrit par Alphonse de Lamartine en 1820. C’est le premier recueil romantique. Le lac, célèbre aussitôt après sa parution sera un modèle derrière La Nouvelle Héloïse de J.-J. Rousseau (1761) du lyrisme romantique. En 1816, alors que Lamartine suit une cure thermale en Savoie à Aix-Les-Bains, il sauve de la noyade Julie Charles, une femme mariée avec laquelle il va entretenir une relation amoureuse. Alors que leur séjour touche à sa fin, ils se promettent de se revoir l’année suivante. Mais Julie Charles très souffrante, ne peut le joindre. Elle meurt peu de temps après (très certainement d’une tuberculose) avant qu’ils n’aient pu se revoir. C’est donc dans ce poème autobiographique que Lamartine nous livre ; sur les bords du lac du Bourget ; ses états d’âmes, ses sentiments et ses sensations après la mort de Julie Charles. Il nous apprend comment la poésie permet d’échapper au temps. Dans une première partie nous étudierons la place du temps dans ce récit ; puis de quelle manière la nature devient l’interlocutrice du poète ; enfin nous analyserons comment Lamartine a rendu immortels les moments passés avec Julie Charles.

Dans ce texte de Lamartine, le temps à une place très importante. A plusieurs reprises on le compare à une mer qui emporte tout. La vie est long voyage en bateau qui s’achève avec la mort. Cette métaphore est présente à plusieurs reprises dans le texte (métaphore filée) « nouveaux rivages » ; « océan des âges » ... Dans les vers 1 et 2, un chiasme met en parallèle deux formes passives : « poussés », « emportés ». L’homme est le jouet du temps, il ne peut qu’en subir les caprices. Les idées de « nouveaux rivages » et de « nuit éternelle » évoquent l’ignorance de l’homme par rapport au monde qui l’entoure, il ignore son but, sa fonction. Il ne sait rien des véritables mystères de