Commentaire composé le maître et marguerite
Mikhaïl BOULGAKOV
Chapitre 2 « Ponce Pilate », de « A ce moment » jusqu ‘à « une intolérable angoisse ».
Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov fut publié pour la première fois en 1966, des années après la mort de ce dernier. Récit de la visite du Diable (Woland dans le texte) à Moscou et le trouble qu’il va y semer, chapitres « antiques » et histoire d’amour passionné, l’œuvre de Boulgakov, par sa structure originale (intrigues enchâssées, roman dans le roman), mêle les genres et les tons : vaine satirique, burlesque, réalisme mais aussi registre fantastique. La dénonciation « enlevée » du régime communiste et de ses effets sur la société moscovite dans une première intrigue –moderne-, alterne avec l’histoire de Ponce Pilate et de sa rencontre avec Yeshoua Ha-Nozri (Jésus de Nazareth), puis le récit d’amour du Maître et de Marguerite.
Dans le chapitre précédant notre extrait, « Ne parlez jamais à des inconnus », les intellectuels Mikhaïl Alexandrovitch Berlioz, rédacteur en chef d’une revue littéraire et président du Massolit, et le poète Ivan Nikolaïevitch Ponyriev dit Biezdomny, font la rencontre de ce qui s’avère être le Diable en personne apparu sous la forme d’un professeur, spécialiste de magie noire. Ce dernier, motivé par l’opinion des deux écrivains quant à l’existence de Dieu, prend la parole pour raconter l’histoire de Ponce Pilate, et leur apporter la preuve que Jésus a bien existé.
Ce second chapitre intitulé « Ponce Pilate » est la vision gnostique de la rencontre du procurateur de Judée, homme de pouvoir extrêmement puissant, et de Yeshoua Ha-Nozri, sorte de visionnaire anarchiste aux idées dérangeantes que Pilate doit juger. Dans notre passage, la discussion entre les deux hommes est interrompue, Ponce Pilate semble en avoir assez entendu pour proférer son jugement ; seulement une autre accusation concernant Yeshoua va modifier le sort de celui-ci de même que l’attitude du