commentaire composé-Mme Bovary, la scene du val
Analyse :
I. Le rêve d'Emma
Focalisation interne : le lecteur connaît les pensées d'Emma, observant les moindres détails, percevant son passé comme « évanoui ». Champ lexical de la vue, de la perception. Hypotypose (procédé qui vise à rendre vivant une description par un grand renfort de détails).
La fascination domine l'ensemble du passage :
- Superlatifs désignant les hommes et leurs habits : « mieux faits », « plus souples », « plus fines ».
- Les hommes semblent appartenir à une sorte de communauté. Un lien indéfinissable les unis : « se distinguaient de la foule par un air de famille ». Ils semblent tous avoir le même âge : « ceux qui commençaient à vieillir avaient l'air jeune ».
- Ils ont le « teint de la richesse » : Leur richesse est visible. Cette expression est suivie d'une énumération élogieuse « la pâleur des porcelaines... » avec des éléments nobles (porcelaine, satin...).
- Ils participent à la fois de l'idéal du chevalier et du séducteur, ayant des « regards indifférents » exprimant les « passions journellement assouvies », et alliant douceur et violence (« brutalité », « domination », « force », « vanité », « maniement des chevaux de race »).
- Personnages qui savent parler : accumulation de détails sur l'Italie.
Emma est perdue au milieu de ce rêve :
- Utilisation du pronom « on » (« On entourait », « On refluait »...), qui exprime l'inconnu : Emma distingue des actions et des mouvements plutôt que des personnes.
- Elle ne comprend pas tout ce qui se passe : « une conversation pleine de mots qu'elle ne comprenait pas ».
- Une illusion consciente et prolongée ? Loin d'être un avertissement, le « carreau cassé » affirme la disparition du passé.
- Emma « ferme les yeux » à la fin du passage : elle semble entretenir son illusion.
II. L'ironie de Flaubert
Une esthétique du cliché :
- Les personnages semblent ne pas avoir de personnalité propre. « un air de famille, quelles que