Le poème « Sérénade » a été écrit par Paul Verlaine et publié en 1866. Il est extrait du recueil Poèmes saturniens. Paul Verlaine est célèbre pour son approche des écoles poétiques telles que le Romantisme, le Parnasse et le Symbolisme. A travers ce recueil, nous retrouvons quelques thèmes récurrents comme sa conception du poète maudit, les paysages-états d’âme, la présence de la mort, du souvenir ; ainsi que l’amour, souvent déçu et enfin, la femme cruelle, sensuelle et idéale. Dans un premier temps, nous analyserons la forme de ce poème et dans un second temps, l’image que Verlaine renvoie de la femme et plus précisément celle de sa « maîtresse ».

Tout d’abord, nous pouvons constater que ce poème est composé de 7 quatrains, eux-mêmes conçus à partir de rimes alternant tour à tour des rimes pauvres et des rimes riches ; basées sur la forme des rimes croisées.
« d’onyx » rimant avec « Styx » et « ombres » rimant avec « sombres ».
Verlaine, alterne les rimes féminines et les rimes masculines. « Puis je louerai beaucoup, comme il convient. » / « Cette chair bénie. »
De plus, les quatrains sont construits de pentasyllabes et d’ennéasyllabes.
Nous pouvons également observer la répétition de deux refrains différents :
« Comme la voix d’un mort qui chanterait Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. »
Cette strophe (v. 1 à 4) est ainsi répétée aux vers 13 à 16.
« Ouvre ton âme et ton oreille au son De ma mandoline :
Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson Cruelle et câline. »
Cette seconde strophe est répétée aux vers 25 à 28.
Ces refrains servent à rythmer le poème, à le rendre musical et à créer un effet d’insistance sur certains vers, probablement porteurs d'un message important pour le poète.

En outre,

Verlaine grâce à ce poème s'inscrit dans le mouvement des poètes maudits, soucieux d'inventer une nouvelle poésie qui repose, entre autres, sur l'alliance des contraires afin de