INTRO :
Emile ZOLA, journaliste, auteur de la fin du dix- neuvième siècle, figure majeure du courant naturaliste a produit une œuvre riche et multiple dont le thème central est toujours axé sur le peuple de son époque. Dans l’extrait présenté, tiré de « Le ventre de Paris », nous rencontrons Florent, trouvé mort de faim, qui se trouve confronté à la luxuriance du marché des halles.
Dans un premier temps, nous étudierons comment l’auteur évoque les Halles. Pour cela, nous nous pencherons d’abord sur le réalisme minutieux des descriptions ; mais nous verrons aussi que l’écriture choisie permet à Emile ZOLA de transcender et d’amplifier la réalité, en ajoutant une dimension très imagée et colorée au simple compte rendu.
Dans un second temps, nous nous pencherons sur la symbolique associée au portrait tracé. Nous verrons tout d’abord que le choix d’une peinture au travers du regard de Florent permet à l’auteur d’ajouter une forte dimension psychologique à la description. Mais nous montrerons aussi que dans cet extrait nous retrouvons les idées chères à Emile ZOLA, défenseur des victimes et pourfendeur de l’injustice sociale.
P1 :
L’extrait étudié ici est une peinture réaliste du marché des Halles, au cœur du Paris du 19 ème siècle.
Zola sollicite pour cela les sens du lecteur afin de l’immerger au mieux dans l’ambiance environnante : ouïe et vision sont particulièrement sollicitées au travers de la description. Ainsi, l’auteur s’attache à recréer les bruits ambiants en utilisant une grande variété de termes en relation avec ce thème : « grondaient », « voix », « bourdonnaient », « glapissements », « basses », « cloches »….. En choisissant de mettre en opposition différents sons : « notes aigües au milieu de des basses sourdes », ou « volées de cloches….murmure des marchés », l’auteur réussit à donner le sentiment d’une grande agitation et d’un foisonnement sonore.
La couleur est aussi omniprésente dans la description. D’une grande diversité : « soleil », «