Commentaire composé
Scène 1 : À la suite d’une fortune de mer, Iphicrate, noble Athénien, et son domestique Arlequin échouent sur une île qui se trouve être le refuge d’anciens esclaves révoltés. En ces lieux, les maîtres sont voués à devenir les serviteurs de leurs anciens laquais. À cette nouvelle, Arlequin se montre insolent, tutoie son seigneur et refuse de lui obéir, tandis qu’Iphicrate se lamente sur son sort et veut punir les écarts de son valet par un coup d’épée.
Arlequin et Iphicrate arrivent sur une île dans laquelle les esclaves de la Grèce révoltés contre leur maître sont venus se réfugier : sur cette île, point d'esclavage. Les jours d'Iphicrate serait donc comptés car on y tue les maîtres. Cette nouvelle donne permet un renversement de pouvoir au sein de la relation maître / valet, en faveur de l'ancien valet d'Arlequin.
Ceci est visible à travers les didascalies qui montrent un Arlequin joyeux et polisson, qui plaisante son maître sur sa destinée future peu rassurante, et qui chante alors même qu'Iphicrate est angoissé et terrifié à l'idée d'être découvert.
L'île est une sorte d'utopie, d'ailleurs, sorte de laboratoire expérimental d'un autre rapport entre humains qui exclut la relation de soumission à un maître. Ce refus est aussi visible dans la progression du passage : au début, Arlequin vouvoie, puis lorsqu'il rappelle les mauvais traitements subis, la parole glisse vers le « tu » : c'est le signe d'un