Commentaire critique diane meur
Quand un vielle demeure vous raconte la vie de ses habitants sur près d’un siècle d’histoire…
Dans cette fiction romanesque composée de quatre parties comprenant des nombreux chapitres, Diane Meur donne la parole à un singulier personnage, une demeure, pour nous conter le destin de ceux qui vivent sous son toit : les membres de la famille Zemka, et ce sur plusieurs générations. Nous sommes au XIXe siècle en Galicie, région de l'Europe de l'Est située le long des Carpates. Cette demeure est « Indiscrète et manipulatrice (...). [La demeure] est partout, entend tout, garde en elle toutes les ombres d'un passé qu'elle connaît mieux que les vivants. » (quatrième de couverture) De plus, la maison nous décrit tout le temps ce qu’elle voit, le livre est donc essentiellement constitué de description. À sa vue, on pense qu’il doit être dur à lire, mais le vocabulaire utilisé n’est pas très compliqué. C’est en 1820 que celle-ci fait la rencontre de Jozef Zemka lorsqu’il rend visite au baron Von Kotz avant de devenir l’intendant de son domaine. Ce domaine ayant appartenu à sa famille dans le passé, Jozef, un jeune homme ambitieux qui est bien déterminé à en avoir l’usufruit. Pour arriver à ses fins, il séduit Clara, la fille du Baron et il l’épouse. De cette union naissent cinq filles, Maria, Urszula, Wioletta, Jadwiga et Zosia, au grand désarroi de leur père car il n’a pas d’héritier pour son grand domaine. Il fonde alors tous ses espoirs dans les mariages de celles-ci. La société du XIXe siècle est très patriarcale. Jozef prend toutes les décisions concernant ses filles, l’avis de sa femme, Clara, n’entre pas en ligne de compte. La demeure des Zemka est fascinée par toutes les femmes qui l’habite, les hommes l’intéresse moins, pour ne pas dire qu’elle ne s’y intéresse pas. Elle s’attache à ses habitants, s'insinue dans leurs pensées, ressent leurs peines, leurs joies...