Commentaire de la lettre de mme de sévigne
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, est une épistolière française du XVIIe siècle. Moraliste, elle observe les mœurs de la cour de Louis XIV et fait partager ses réflexions dans sa correspondance, publiée à titre posthume. Celle-ci représente ensemble de 1400 lettres aux destinataires variés, souvent lues en société par leur destinataire. Mais c'est à sa fille, Madame de Grignan, « exilée » en Provence qu'elle écrit le plus régulièrement des courriers emplis de tendresse. Dans cette lettre à sa fille du 26 avril 1671, Mme de Sévigné raconte le suicide du maître d’hôtel du prince de Condé : Vatel. Chargé d’organiser trois jours de festivités à Chantilly pour le roi, celui-ci n’a pas supporté l’erreur et s’est donné la mort. La marquise de Sévigné présente la scène et transforme en récit dramatique ce qui aurait pu n'être qu'une chronique rapide. Nous nous demanderons donc en quoi Mme de Sévigné fait de ce récit dramatisé une réflexion sur la société mondaine et sur la vie humaine. Ainsi, nous montrerons que cette lettre oscille entre récit d’une anecdote mondaine et œuvre de moraliste.
I Une lettre qui raconte de manière réaliste et dramatique la mort de Vatel= une lettre qui fait le récit fidèle et dramatisé d’un événement mondain.
1) Une lettre privée qui relate un événement mondain : la mort de Vatel.
On observe les codes de la lettre dans le respect des conventions épistolaires : lieu « à Paris », date « ce dimanche 26 avril », signature, utilisation de la première personne « me », « je » (l2-3), du « vous » (adresse à Mme de Grignan) l 2-3. Nous pouvons donc clairement identifier le destinataire et le destinateur de la lettre. On note d’ailleurs que cette lettre n’est pas isolée, et qu’elle succède à une autre où l’événement n’était que mentionné. Une connivence avec le destinataire est donc suggérée par la réf à une lettre précédente l4 « je vous écrivis vendredi »
Le thème dominant est