Commentaire de la préface de la conjuration de catilina
Introduction :
La question de la République romaine a toujours intéressé de nombreux historiens : on cherche à savoir la nature de ce gouvernement, mais surtout comment et pourquoi est-il mort. Dès l’Antiquité on tente de trouver des réponses à ces questions. C’est le cas de Polybe par exemple, mais aussi Salluste. Celui-ci serait né autour de 86 avant J.C à Amiterne en Sabine, dans une famille de notables locaux ; il est mort en 35 avant J.C. C’est donc un témoin de la chute de la République : pendant son enfance, il est marqué par la dictature de Sylla (82-79 avant J.C), il est ensuite témoin du consulat de Pompée et Crassus, puis de leur alliance avec César dont il est le partisan. Salluste est un homo novus ; il est d’abord questeur, puis tribun de la plèbe. En 50, il est exclu du Sénat pour immoralité mais il fut réintégré en 49 grâce à César qui lui offre une nouvelle questure. Pendant la dictature de César, il se voit confier des opérations militaires dans lesquelles il échoua. En 46, il est nommé gouverneur de la province d’Africa Nova. A son retour à Rome, il est accusé de malversation dans l’exercice de sa fonction et une fois encore, grâce à son protecteur, il n’y a pas eu de poursuites. César soutient et protège Salluste qui se retire de la vie politique après la mort de son protecteur. C’est lors de cette retraite qu’il écrit ces fameux ouvrages : le De Coniuratione Catilinae et le Bellum Jugurthinum. Il commença également à écrire les Histoires. Dans le De Coniuratione Catilina, paru vers 42 avant J.C, Salluste traite de la chute de la République qui, selon lui, serait due à un affaissement moral. Cet affaissement serait causé par l’arrivée de nombreuses richesses à Rome, lorsqu’elle a conquis de nombreuses terres. La conjuration de Catilina, dont il retrace toute l’affaire, sert d’exemple à Salluste pour expliquer sa thèse. La partie de l’œuvre que nous allons étudier fait partie de la préface. Dans cette