Commentaire de pro sestius, cicéron
I. L’éloge du type de gouvernement idéal Dans cette digression introduite dans la plaidoirie pour Sestius, l’orateur va construire un véritable éloge de la République en montrant que pour lui, c’est le type de gouvernement idéal. 1) Un discours épidictique (= ce qui relève de l’éloge ou du blâme !)
Cet éloge se marque par les champs lexicaux dominants du texte qui permettent, en précisant le système institutionnel, une allusion à tous les grands organes du gouvernement : Sénat, magistratures (L14)… En mettant en parallèle les institutions avec la notion de devoir « monia » (L20) et aussi l’idée de la dignité « laudis » (L.5) « gloria »…
Les connotations sont majoritairement mélioratives : superlatifs de supériorité « sapientissime » (L.7), « gravissimi » (L.14), mais aussi des adjectifs laudatifs comme « summum », « tanta ». Il choisit des verbes imagés comme « flouerunt », des adverbes « sapientissime », « praecipue », « semper » (L.20). Ce champ lexical permet de montrer qu’on est dans un texte à valeur épidictique.
On remarque la subjectivité, non dissimulée : ouvertement, Cicéron choisit la 1ère personne : « cohortabor » (L.4), « mihi » (L.4)…
L’articulation du discours doit laisser passer une forme d’enthousiasme, ainsi on remarque que les phrases, généralement, s’enchaînent rapidement, s’additionnent… notamment le recours à l’asyndète crée de la rapidité, de l’intensité ! Il s’agit de convaincre l’auditoire, et pour cela les structures grammaticales se répètent « et qui… et qui » (L.1 et 2). « Ita… ut », « voluerunt, voluerunt »… et caetera ! C’est une volonté de démonstration, manifestée dans la répétition assez fréquente du démonstratif « haec », « hi » (L.20), qui crée de la proximité. 2) Les caractéristiques du gouvernement républicain
Rapidement, sans avoir l’air de s’y arrêter, il met l’évidence sur une société hiérarchisée : « ordo », « hujus optimis », « cujuscumque ordinis ». On