Commentaire de texte, britannicus acte ii scène 2
Dans une tirade, Néron raconte à son conseiller Narcisse, l’entrée de Junie au palais. D’entrée, on remarque un champ lexical de la vue ; ainsi, Néron raconte l’arrivée de Junie du moment où il l’a vue arriver : « je l’ai vue », dès le deuxième vers de la tirade, puis v.6 « yeux mouillés de larmes », v.13 « relevaient de ses yeux », v.14 « ravi d’une si belle vue », v.19 « son image », v.20 « trop présente à mes yeux », v.21 « j’aimais jusqu’à ses pleurs », jusqu’au moment où il est allé se coucher, avec toujours son image en tête : « mes yeux sans se fermer ont attendu le jour ». L’articulation de la description autour de ce champ lexical alimente l’idée que Néron n’aime pas sa captive pour ce qu’elle est, mais pour l’idée qu’il a d’elle, pour son image. Néron en dresse d’ailleurs un portrait physique élogieux, autour du champ lexical de la beauté, terme mis en valeur par une majuscule v.9, « belle » v.8, « Beauté » v.9, « douceurs » v.13. Ainsi, le lecteur à l’impression de se trouve devant un tableau. Cette idée de tableau est également nourrie par des jeux d’opposition entre l’ombre et la lumière au moyen d’antithèses tel que : « les ombres/les flambeaux »v.11 ou lorsque Néron raconte à son conseiller, que les