L'incipit de Matin brun plonge le lecteur dans le quotidien des personnages.

Tout d'abord, l'incipit s'ouvre sur une discussion entre le narrateur et son ami. En effet, la présence de verbes de parole ("parlait, racontait, m'a dit") montre bien que nous sommes dans le cadre d'une conversation. Les personnages sont le narrateur qui est interne à l'histoire comme le montre l'emploi de la 1ère personne ("il m'a dit, j'étais") et son ami, dont on apprend le prénom à la ligne 2 "Charlie". Leur conversation est rapportée au discours direct sous la forme d'un dialogue. Nous pouvons d'ailleurs noter la présence des tirets pour symboliser le changement de locuteur ainsi que l'emploi du présent, temps de référence du dialogue ("tu comprends, c'est pas..."). Il s'agit donc d'une situation banale : 2 amis se réunissant en échangeant des pensées autour d'un café.

Ensuite, nous pouvons remarquer qu'il règne, dans cet incipit, une atmosphère paisible et détendu. En effet, on remarque tout d'abord que la situation en elle-même est calme et tranquille : les 2 amis discutent paisiblement sur la terrasse d'un café ("on laissait filer le temps en sirotant un café"). L'aspect banal évoqué précédemment souligne encore l'atmosphère tranquille. Les 2 amis sont détendus, comme le montre leur position ("les jambes allongées au soleil"), leur attitude calme et détachée ("sans bien faire attention à ce que l'autre racontait", "on ne parlait pas vraiment").

Enfin, les personnages sont caractérisés par un niveau de langue familier. En effet, nous pouvons remarquer plusieurs erreurs de syntaxe comme une négation incorrecte ("je pouvais pas le faire") et une absence d'inversion du sujet-verbe dans une question ("mais il avait quoi comme maladie?") qui montre que les 2 amis ne font pas d"effort pour parler correctement. On a peu d'information sur les 2 personnages, mais leur langage nous fait penser que ce sont de jeunes gens ordinaires. La présence