Commentaire de texte La Conquête de plassans, Zola (dernière page du chapitre 2)
(dernière page du chapitre 2)
Ce texte fait partie du livre naturaliste La Conquête de Plassans, écrit par Zola en 1874. Il appartient à la série Les Rougon-Macquart. L'action se passe à Plassans, une petite ville imaginée par Zola en s'inspirant d'Aix-en-Provence. Le texte raconte l'arrivée qui ne passe pas inaperçue de l'abbé Faujas chez les Mourets. Ce passage a une place importante dans le récit, c'est pourquoi nous nous demanderons comment la supériorité et la manigance de l'Abée Faujas sont-elles démontrées pour établir son arrivée comme élément déclencheur du récit. Nous étudierons tout d'abord la position de force du personnage, pour ensuite mettre en évidence son arrivée comme élément déclencheur du texte.
I Supériorité et manigance de l'Abbé Faujas
Il est vrai que la personnalité de Faujas est très atypique. Celui-ci se place « En haut, à la fenêtre »(ligne 11) pour observer le village de haut, se sentir supérieur. L’opposition entre « En haut » et « Sous lui »(ligne 13) montre d'autant plus ce besoin d'être « au-dessus » des autres (ligne 6). De plus il se sent « heureux, d'être enfin seul » (ligne 12) et tombe le masque que lorsque les personnes de la maisonnée dorment. On a l'impression qu'il ne peut exprimer ses pensées que dans ces circonstances. L'abbé commence ainsi par qualifier chaque personne de la famille par des adjectifs agréables comme « pure » (ligne 14) , « respiration grosse et régulière » (ligne 14-15). On pourrait quasiment en dégager un côté paternel. Certains adjectifs conviendraient d'ailleurs plus à la personne qu'au nom qu'il qualifie, par exemple « souffle honnête » (ligne 14) où « honnête » s'adresse plus à Marthe . Cela démontre la difficulté de l'Abbé à s'exprimer aimablement. D'autant plus que Zola enchaîne en se plaçant dans l'esprit de Faujas une succession de mots relatifs au champ lexical de la mort « sombre », « membres maigres et tordus », «