La chute des mérovingiens vue par un historien au service des Carolingiens.

Le texte que nous allons étudier est un extrait narratif de l’œuvre d’Eginhard, Vie de Charlemagne, intitulé La chute des Mérovingiens vue par un historien au service des carolingiens. Eginhard est donc l’auteur de la première biographie de Charlemagne, écrite entre 829 et 836. Ce texte fait état de la fin de la royauté mérovingienne, qui, en confiant trop de pouvoirs au maire du palais, ont causé leur propre perte. Nous pouvons donc nous demander quelles sont les raisons de la chute de l’empire mérovingien ? Dans une première partie nous verrons comment l’auteur présente l’affaiblissement du rôle du roi, avant de voir que ce rôle s’est affaibli au profit du maire du palais, Pépin le Bref, qui fondera la dynastie carolingienne. Nous allons donc mettre en avant le parallèle entre la déchéance du roi mérovingien, et l’avènement du Maire du palais.

I – La déchéance du roi mérovingien.

Dans cette partie nous allons étudier le fait que le roi se verra destituer de la plupart de ses pouvoirs, avant de voir qu’il sera renversé par le maire du palais Pépin le Bref. A- La perte de pouvoir du roi mérovingien.
Eginhard nous dit ici que le roi était devenu inutile à son royaume, que son rôle n’était que factice, qu’il n’avait à faire que de la figuration. En effet, le roi ne prenait plus de décisions. Eginhard nous dit « Il ne se distinguait plus que par ce vain titre de roi. » En effet, le roi avait perdu le contrôle total de sa politique, ne gérant plus rien, ni économiquement, ni politiquement, ni au sein de son royaume. Il n’avait plus « que la satisfaction de siéger sur son trône ». Revenons au rôle de figuration évoqué plus haut. Eginhard nous en parle également, en disant qu’il « faisait figure de souverain, d’y donner audience aux ambassadeurs de divers pays, et qu’il disait, en son nom, des réponses qu’on lui avait suggérées, ou même dictées. » Cette situation n’est pas sans