Commentaire de texte l"odeur de pension" le père goriot
Introduction
· Emile Honoré de Balzac est né à Tours le 20 mai 1799 et mort à Paris le 18 août 1850. Il est considéré comme un des plus grands écrivains français de la première moitié du XIXe siècle, et comme le maître incontesté du roman réaliste.
· Il élabora une œuvre monumentale, la Comédie humaine, cycle cohérent de plusieurs dizaines de romans dont l'ambition est de décrire de façon quasi-exhaustive la société française de son temps, ou, selon la formule célèbre, de faire « concurrence à l'état-civil ». Il n'hésitera pas, en pleine monarchie libérale de Juillet, à afficher ses convictions légitimistes.
· Le Père Goriot, dont la rédaction fur particulièrement pénible pour Balzac connut dès sa parution, en 1835, un immense succès. Ce roman occupe pour plusieurs raisons une place centrale dans l’œuvre et la carrière de Balzac. Il clôt la série des premiers romans à dominante essentiellement autobiographique, il est surtout à l’origine du fameux retour systématique des personnages.
· La célèbre « ouverture » du roman d’où est tiré ce passage est un modèle de perfection du réalisme balzacien. Le narrateur sait admirablement pénétrer au cœur des êtres et des lieux, et son regard sur ces lieux permet de saisir aussitôt l’intimité de ceux qui y habitent. Cette description n’est donc pas un préambule gratuit. Elle prépare le drame qui va se jouer : à travers le décor, nous pressentons la présence des personnages.
Lecture
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque