Epicure, lettre à Ménécée
De « Que personne, parce qu’il est jeune … » jusqu’à « les éléments du bien- vivre »
Explication de texte :

Introduction :
Dans ce passage extrait de la lettre à Ménécée, Epicure aborde le thème du bonheur. Le Problème auquel il s’efforce de répondre porte plus précisément sur les moyens d’accéder au bonheur car si tous les hommes désirent spontanément être heureux tous ne connaissent pas la meilleure manière d’y parvenir. Par quel moyen les hommes peuvent-ils donc parvenir au bonheur ?
La thèse soutenue par Epicure et que seule la pratique de la philosophie pourrait nous permettre d’atteindre ce but. Si bien que ce texte se présente entièrement comme un exhortation à pratiquer la philosophie.
Cette thèse est établie en trois temps tout d’abord du début jusqu’à « n’est plus la » Epicure affirme l’urgence de la philosophie en faisant dépendre notre bonheur de sa pratique en sorte que (jusqu’à « l’avoir »), l’auteur justifie cette urgence à travers deux preuves l’une qui porte sur les effets de la philosophie, l’autre qui porte sur le statue de la philosophie. Enfin Epicure conclue à l’impératif sur un appel à la philosophie comme préparation au bonheur.

Explication :

Dans le premier moment de ce passage (jusqu’à « … n’est plus là »), Epicure aborde la philosophie non pas comme une discipline purement théorique, ni comme un système d’idées, mais comme une activité concrète, une pratique, comme l’atteste le verbe « philosopher », qui revient dans tout le texte. Cette pratique est immédiatement située par l’auteur dans le contexte de l’existence humaine, comme le suggère la distinction courante entre deux âges de la vie, la « jeunesse » et la « vieillesse » : la philosophie doit-elle être réservée à un âge particulier ? La tonalité de ces premières lignes forme de vive incitation à la pratique de la philosophie (« Que nul… ») installe d’emblée une atmosphère d’urgence : il doit être aussi impératif de faire de la