Commentaire de voyage au bout de la nuit de céline "la traversée"
Louis Ferdinand Céline est un médecin et écrivain du XX° siècle, souvent appelé par son nom de plume : Céline. Il a fait connaître son « engagement » par la réaction controversée face à ses pamphlets antisémites. Son premier roman Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 a été récompensé du prix Renaudot la même année. Ce roman écrit à la première personne raconte l’expérience personnelle de Ferdinand Bardamu de la Grande Guerre, du colonialisme en Afrique et de l’Amérique entre les deux guerres mondiale. L’extrait étudié porte sur la partie où Bardamu quitte l’Europe pour rejoindre l’Afrique.
Comment le voyage permet-il un désabusement pour avoir un nouveau regard sur le monde ? Il conviendra de s’intéresser au fait que Bardamu soit un personnage de classe modeste, ensuite nous étudierons le but et les sensations du personnage au début de la traversée. Et enfin nous verrons que le voyage permet une certaine désillusion.
Bardamu est un personnage de classe modeste ce qui contribue à sa naïveté quant aux idées reçues sur l’Afrique. Nous remarquons que le personnage parle en argot, possède un langage pauvre, criblé de solécisme : «…qu’ils m’ont fait »l.3 ; « Plus que ça sera loin »l.5, l’utilisation à mauvais escient de la conjonction de subordination traduit un langage argotique qui indique que le personnage vient d’un milieu modeste, et surement pas très éduqué.
« Il était si vieux ce bateau »l.10, « elle remontait si loin sa naissance qu’elle aurait incité les passagers […] à la rigolade »l.12. « Si vieux » caractérise le bateau, l’adverbe « si » positionné avant l’adjectif vieux produit un effet d’insistance sur l’âge du bateau. On retrouve le même procédé avec « si loin » cela indique que la naissance du bateau remonte à une date lointaine, ceci participe au ridicule du moyen de transport, ce qui est appuyé par « elle aurait incité les passager à la rigolade », « rigolade » fait partie du