DOM JUAN

ACTE I, SCENE 1

Tirade de Sganarelle, portrait de son maître Don Juan :
De « Je n’ai pas grand peine à la comprendre…………… » jusqu’à la fin de la scène.

Introduction

Cette tirade de Sganarelle est placée à la fin de la scène d’exposition de la pièce Dom Juan, pièce écrite en 1665 par Molière, comédien, auteur de théâtre et organisateur des fêtes du roi Louis XIV. Sganarelle expose à Gusman, valet de Done Elvire, le portrait de son maître qui est l’époux de Done Elvire, enlevée par lui de son couvent. Don Juan a quitté celle-ci pour aller vers d’autres conquêtes et Sganarelle décrit donc à Gusman quel genre d’homme est son maître.

1) Portrait de Don Juan :

Le portrait de Don Juan par Sganarelle est plein d’exagérations, d’hyperboles énumérées dans une très longue phrase, de caricatures qui noircissent le personnage principal, absent.

- C’est un libertin d’esprit. Plusieurs termes de l’énumération renvoient à l’absence de sentiment religieux catholique: « Turc » ( païen, musulman ), « hérétique », « diable », « qui ne croit ni Ciel, ni enfer ». Dom Juan est présenté comme un athée. - C’est un libertin de mœurs. D’autres termes renvoient à la débauche : « pourceau d’Epicure » ( philosophe grec adepte du plaisir immédiat sur terre ), « Sardanapale » ( roi d’Assyrie vivant dans une volupté dissolue ), « chien », « enragé ». Don Juan est présenté comme un débauché. - C’est un épouseur « à toutes mains » ( expression qui désigne un cheval bon à tous les usages ). Don Juan pratique la polygamie, interdite par l’Eglise : « Si je te disais le nom de toutes celles qu’il a épousées en divers lieux.. ». Le mariage n’est qu’un moyen pour lui d’arriver à ses fins : « Il ne se sert point d’autres pièges pour attraper les belles. » Il utilise de façon impie l’union sacrée, et ne recule devant rien pour y parvenir : « il aurait encore épousé toi, son chien et son chat. » Son athéisme est donc flagrant.

2) Portrait de