Commentaire Dev1
Céline Louis-Ferdinand Destouches est l'auteur de « Voyage au bout de la nuit » datant de 1932. Ce roman n'a pas de genre littéraire défini, bien qu'il se rapproche de la littérature d'apprentissage. Cet extrait est écrit en prose. Il parle de la guerre de manière horrifiante.
I. Un anti-héros
1. Lâcheté ou instinct de survie ?
D'entrée de jeu, dans cet extrait, Ferdinand exprime intérieurement cette phrase « Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? Pensais-je ». Et il continue sur sa lancée tout le long de l'extrait. Ferdinand ne pensait pas que la guerre serait si horrible. Selon lui, tout autour de lui est une abomination. Il reste passif dans ses actes et dans son esprit, alors qu'il est censé défendre son pays. Dans le premier paragraphe, il insinue que les humains qui vont à la guerre jouissent de la mort de leurs opposants, grâce à ce passage « Pour y tout détruire (…), tout ce qui respire, détruire, plus enragés que les chiens, adorant leur rage (ce que les chiens ne font pas) ». Mais peut-il vraiment s'exclure du lot, étant donné qu'il va lui-même à la guerre ? Peut-il vraiment juger ses camarades sans connaître leurs pensées ? On ne peut pas dire qu'il soit lucide et que ses jugements sont appropriés. La peur (ou la lâcheté) prend le dessus sur sa capacité à réfléchir sereinement. Peut-on parler d'instinct de survie quand, le « héros » veut seulement sauver sa peau, sans penser aux conséquences ou au nombre de vies que cela peut engendrer ? Dans le dernier paragraphe, il exprime très clairement son envie de quitter le champs de bataille, de s'enfuir loin de ce carnage devant lequel il est confronté. Il se dit « Ah ! Combien n'aurais-je pas donné à ce moment-là pour être en prison au lieu d'être ici, mon crétin! », ce qui montre à quel point il est désespéré. Il préférerait être enfermé entre quatre murs plutôt que de se battre pour une cause, que la grande majorité autour de lui, défend. Au final, on peut parler de lâcheté. A t-il